LA LIBERTÉ 150 ans
La technique change, la mission reste!
Fondé par le chanoine Joseph Schorderet en 1871, le quotidien La Liberté était à son origine perçu par son titre comme une provocation, car il visait avant tout à défendre une position, à savoir à l’époque le catholicisme dans une Suisse dominée par les libéraux. Aujourd’hui, ce nom est devenu symbole d’indépendance, de liberté d’expression.
Nos valeurs cardinales, notre engagement tel qu’il figure dans notre charte rédactionnelle, sont essentiellement quête de vérité et de justice. Il faut réunir beaucoup de qualités au sein des médias pour poursuivre notre mission, entre autres le courage et l’humanisme.
Courage de déplaire et d’énoncer des vérités qu’on juge utile au débat démocratique. Courage de renoncer au confort des opinions toutes faites. Humanisme qu’on peut considérer comme respect de la différence. Il faut pouvoir estimer, et pourquoi pas admirer, des personnes dont on ne partage pas l’opinion. (cf Th. Mauron- Éditeur)
Sr Agnès-Thérèse, supérieure générale, exprime en termes d’aujourd’hui ce qu’aux origines nous nommions l’apostolat de la presse : « Parler de Dieu ne signifie pas forcément le nommer. A travers l’Amour, le Beau, le Vrai et le Bien, Dieu se dit aussi ».
Un politicien complète cette définition : « La qualité de l’information est indispensables pour notre démocratie. À l’ère de l’internet et d’un pullulement de « fake news », les citoyennes et les citoyens ont besoin de médias de référence auxquels ils et elles peuvent se fier. On ne peut pas interdire le mensonge, mais on peut lui opposer la réalité et c’est l’une des plus nobles missions de la presse. Nous comptons sur notre quotidien pour qu’il continue à se faire le chantre de cette liberté pendant les 50 ans à venir… et plus si entente. » (JF Steiert, Conseiller d’État)
Ce 150e anniversaire de La Liberté parle au cœur des Sœurs d’aujourd’hui comme à celles d’hier. Elles furent nombreuses à travailler de jour ou/et de nuit à composer les articles, les mettre en pages, passant au long des années de l’ère du plomb à celui de l’informatique.Si aujourd’hui La Liberté paraît chaque jour sans le travail de nos mains, nous croyons que l’offrande de toute notre personne à Dieu dans la vie consacrée est une manière de confier à l’Esprit Saint les professionnels des médias en leur mission de serviteurs de la vérité, de la justice et de la paix. Nous savons que nos collaborateurs y sont sensibles, comme ils apprécient la simple présence de Sœurs rencontrées ici ou là. Et c’est bien réciproque. Liens solides et vivants que ceux d’une longue collaboration.
Longue vie à La Liberté ! Merci à tous pour hier et pour demain !
Sr Cécile-Jean Boullenger
En note : Tirée aujourd’hui à un peu plus de 36 200 exemplaires par édition, La Liberté s’appuie sur un lectorat de 98 000 personnes pour la version papier et une audience globale de 142 000 personnes, tous supports confondus. La Liberté emploie une soixantaine de journalistes.
Une histoire passionnante, retracée dans le livre «Les conquêtes de La Liberté», disponible à la Rédaction de La Liberté à Fribourg, voir site de La Liberté.