2020
Engagement définitif au Vietnam
Vœux perpétuels de 2 Sœurs
«Tu m’appelles par mon nom pour que je te suive en m’offrant à Toi par amour. Tu me choisis particulièrement pour que je vive dans ton Amour. Alors, je veux m’engager totalement pour Toi à partir d’aujourd’hui. Malgré les obstacles, je veux garder fidèlement mon amour pour Toi…». Telles sont les parole du chant Tu m’appelles que Sœur Marie-Anne ĐẶNG THỊ LINH et Sœur Marie-Cécile NGUYỄN THỊ BIÊN empruntent pour confier à Dieu leurs désirs à l’occasion de leurs vœux définitifs dans la Congrégation des Sœurs de l’Œuvre de Saint–Paul de Fribourg, le 1er juin 2020.
La joie de nos deux Sœurs est ainsi celle de toute la Congrégation, en particulier des Sœurs de Saint-Paul du Vietnam et de leurs familles.
A cause du Covid-19, Sœur Agnès-Thérèse, notre Supérieure générale, ne pouvait pas se rendre au Vietnam. Elle a donc confié à Sœur Thérèse-Savio NGUYỄN THỊ CẨM TÚ, Déléguée du Vietnam, la mission de recevoir les vœux de nos Sœurs. Le prêtre qui préside la cérémonie est le frère de l’une d’elles, qui concélèbre avec deux autres prêtres proches de la famille des deux Sœurs. Le nombre des invités est limité, à 60 personnes comprenant la famille et les Sœurs de Saint-Paul. En temps ordinaires il aurait été d’environ une centaine !
La célébration se déroule dans une ambiance solennelle et chaleureuse. Tous les cœurs sont unis pour partager cette joie et en rendre grâce à Dieu. Vraiment, malgré les limites imposées par le Covid-19, l’Amour et la Grâce de Dieu comblent le cœur de chacun, et surtout bien sûr, ceux de nos Sœurs Marie-Anne et Marie-Cécile.
Que l’engagement définitif qu’elles prononcent aujourd’hui soit une motivation poussant nos deux Sœurs à se donner au Seigneur et aux autres sur le chemin choisi. Nous savons bien qu’il est inévitable de rencontrer des épreuves sur ce parcours, mais grâce à l’Amour de Dieu transmis par l’accompagnement, le soutien, l’encouragement des Sœurs de Saint-Paul, de leur famille, et connaissances, nos deux Sœurs resteront fidèles et deviendront toujours mieux les instruments de Dieu au sein du monde d’aujourd’hui.
Que Dieu par l’intercession de la Vierge Marie et de saint Paul, patron de notre Congrégation, bénisse et soutienne nos deux Sœurs, ainsi que toutes les Sœurs de l’Œuvre de Saint-Paul.
Sr Marie-Albert TRAN THI HUE
Responsable de la communauté des jeunes professes.
Hôchiminhville/Vietnam
2020
2020
ISRF: des tricots pour la Tanzanie
A Saint-Paul, les sœurs âgées ne chôment pas. Elles tricotent des bonnets et des chaussons pour des bébés prématurés d’un hôpital tanzanien. A l’origine de ce projet, une nièce et sa tante: Caroline Brugger, en stage humanitaire en Afrique et Séverine Deiss, animatrice à l’Institut de Santé pour Religieuses et Religieux de Fribourg (ISRF).
2020
Sœur Marie-Paul: « L’Esprit Saint m’aide et mes consœurs me soutiennent. »
Sur Ta Parole, je jetterai le filet !
La réponse de Pierre à Jésus : «Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre, mais sur ta parole, je jetterai le filet» (Luc 5,5), est pour moi le roc sur lequel je construis ma vie à la suite du Christ.
Issue d’une famille catholique, d’une fratrie de 7 enfants, j’ai reçu de mes parents une éducation classique dans la foi. Une foi qui montrait un Dieu puissant et punissant souvent. A cause de la peur, j’obéissais facilement à mes parents pour aller à la messe et dire le chapelet, mais je n’en comprenais pas encore le sens. Je faisais tout comme une machine.
A l’âge de 12 ans, je regardais à la télévision un reportage sur les inondations, survenues dans le Nord du Vietnam noyé sous les eaux. Il y eut beaucoup de victimes et de sinistrés. Ce «spectacle» a été une expérience marquante dans ma vie. En effet, après cette inondation, de nombreuses religieuses sont venues pour apporter leur soutien par des soins aux malades, des distributions de nourriture et un accompagnement des personnes, choquées par cette catastrophe. Je me disais : quand je serais grande, je voudrai être comme elles pour aider les pauvres. Et c’est comme ça que Dieu semait ma vocation religieuse !
A 20 ans, je demandais la bénédiction de mes parents pour entrer dans une Congrégation. Ils n’étaient pas d’accord tout de suite, car dans ma parenté, certaines religieuses avaient quittées la vie consacrée. Mes parents avaient peur que je suive le même chemin, ce qui aurait été une honte pour eux. C’est pourquoi ils m’ont conseillé de rester à la maison, mais je me sentais profondément attirée par une vie religieuse, et non par celle d’un couple. Un prêtre de mon voisinage me fait connaitre l’Œuvre de Saint-Paul, et c’est là que je « me jette à l’eau» pour répondre à l’appel que je ressens.
Dieu est Amour
Vivant dans la vie religieuse, je découvre un nouveau visage de Dieu : Il est Amour. Il m’aime et me conduit à travers toutes sortes de couleurs de vie. Il m’encourage et me dit comme Il a dit à Pierre : «Avance au large et jetez vos filets pour pêcher» (Luc 5, 4b). Pierre, sans hésitation sur la parole de son Maître, m’apprend à avancer comme lui dans la confiance, en accomplissant la mission que l’Œuvre de Saint-Paul me confie. Je sais qu’Il ne me laisse pas toute seule. L’Esprit Saint m’aide et mes consœurs me soutiennent.
En relisant tout ce que notre Père Fondateur et nos Sœurs ainées ont vécu comme difficultés pour construire notre Congrégation et accomplir leur mission, je découvre qu’ils étaient vraiment les disciples de Pâques. Ils avaient reconnu la voix du Ressuscité et ont osé jeter leur filet par notre apostolat spécifique. Et nous aujourd’hui, nous sommes leurs fruits. Ils ont semé et nous chargent de moissonner. Ainsi se poursuit l’annonce de l’Evangile de Jésus-Christ par la presse et autres nouveaux médias. C’est notre apostolat spécifique inspiré par l’Esprit Saint à notre Fondateur.
Un petit temps de passage à la Maison-Mère m’apporte une expérience d’espérance. L’espérance que tout ce que nous semons aujourd’hui, portera des fruits demain pour la nouvelle génération. En vivant avec nos sœurs ainées, une joie profonde me saisit par leur prière fidèle, leur amour fraternel et leur service silencieux. Elles donnent le meilleur d’elles-mêmes jusqu‘à la fin de leur vie. De nouveau, la spiritualité de l’Œuvre de Saint-Paul me réjouit et m’invite à devenir disciple de Pâques comme elles et celles qui partagent déjà la vie du Ressuscité. Je redis à Jésus :
Maitre, sur Ta Parole, je jetterai le filet…
Sr Marie-Paul Trần Thị Yến Linh
2020
Sœurs aînées: Le confinement invite à la créativité
Le confinement que vivent nos sœurs aînées de l’ISRF invite à l’imagination, à l’action en situation exceptionnelle.
Suite à un courrier de Séverine à des amis et des connaissances, elle a reçu des dessins d’enfants qu’elle regarde et commente avec les sœurs. Ces dessins décorent leur salle à manger.
Avant Pâques, avec Théo à la guitare (de la Protection civile), les sœurs ont appris un chant pendant une semaine… qu’elles ont chanté à Pâques.
Le jour de Pâques, des personnes de la Protection civile, habillés en lapin, ont caché des œufs colorés au jardin et organisé une chasse aux œufs !
Autre activité : les sœurs ont découpé des fleurs en couleurs et confectionné «Mme Printemps».
Certains jours, les sœurs jouent au Monopoly fribourgeois, assistées par Théo, Pete ou Michaël, de la Protection civile.
D’autres s’adonnent au jeux de cartes avec passion !
Sans oublier de mentionner qu’elles suivent chaque jour la messe retransmise de Lourdes et confie à la Vierge toutes les personnes touchées d’une manière ou d’une autre par le COVID-19.
2020
Vietnam: Les sœurs de Saint Paul répondent à une exigence éditoriale de plus en plus élevée
Actuellement les imprimés catholiques au Vietnam deviennent de plus en plus variés et abondants. Sous ce rapport, la contribution des Sœurs de l’œuvre de Saint-Paul est d’une grande importance dans l’Eglise du Vietnam. Nous vous présentons une interview de Sr Kim Soa sur la Librairie de Notre-Dame de la Paix à Saigon. retranscription d’une interview de Vatican News Vietnam.
Quelle est la mission et le travail de la Libraire ?
La mission de notre Œuvre est d’apporter aux hommes le pain de l’intelligence et nous utilisons les médias, la presse, les livres, l’imprimerie comme moyens pour diffuser les documents de l’Eglise, pour entretenir et approfondir les connaissances humaines, enraciner la foi dans l’amour de Dieu et des hommes au sein de l’Eglise. Afin de réaliser cette mission, nous attachons tout d’abord l’importance aux Editions. Notre travail actuel est d’associer et de soutenir les éditions des imprimés catholiques. Nous portons notre attention particulière sur les enseignements de l’Eglise, les exhortations et les encycliques du Pape pour répondre à temps aux attentes des lecteurs/lectrices.
A côté de cela, nous cherchons des ouvrages de valeur en langues étrangères pour les éditer et les publier en vietnamien pour les besoins des études théologiques et de la catéchèse. Ensuite, nous nous efforçons de mettre à la portée du grand public les imprimés catholiques, surtout le public à revenus modestes. Nous soutenons toujours et en priorité les séminaristes dans les grands séminaires, les religieux/religieuses dans les instituts catholiques, les bibliothèques, les salles de lecture dans l’esprit de fournir aux hommes le pain de l’intelligence.
Il y a aussi des articles qui ne doivent pas manquer dans une librairie catholique comme les objets liturgiques pour les célébrations religieuses, les images pieuses, les statues, les icônes, le chapelet. Nous sommes attentives à cette dimension.
Dans un futur proche, nous avons le souci de faire de telle manière à promouvoir le Ebook, appelé encore le livre électronique afin d’atteindre plus facilement le public des régions éloignées et difficiles d’accès, le Audio-book appelé « livre parlant » en vietnamien pour les personnes qui ont des besoins spéciaux, particulièrement les mal-voyants.
La mission est immense et nos forces sont limitées, mais nous croyons et avons confiance en la grâce divine.
Par rapport à une librairie ordinaire (profane), quels sont les avantages et les défis d’une librairie catholique ?
Les librairies catholiques sont conscientes que leur rôle est l’annonce de la Bonne Nouvelle. C’est pourquoi les personnes qui viennent vers nous peuvent reconnaître cela à travers les prix et la qualité du service.
Les marchandises des librairies catholiques revêtent un haut caractère de concentration. Il est assez facile d’approcher directement les fournisseurs. Ainsi les prix sont plus raisonnables parce qu’on ne devrait pas passer par des intermédiaires.
Quant aux défis, par rapport aux librairies profanes, les produits des librairies catholiques sont moins abondants ; un des points que j’ai pu remarquer c’est que la plupart des librairies catholiques ne visent pas le profit, ainsi leur développement et leur survie restent toujours un défi. Elles doivent toujours équilibrer les impératifs de leur existence et l’intérêt des bénéficiaires de leur service.
La proportion des catholiques au Vietnam n’est que de 7% de la population, c’est pourquoi, pour certains produits, le nombre de consommateurs n’est pas grand, ce qui entraine un prix de revient élevé. C’est aussi un défi pour les personnes qui veulent diffuser livres et articles religieux
Un autre défi est de servir les lecteurs/lectrices des régions éloignées et difficiles d’accès. Toute grande ville ou cité au Vietnam possède une librairie profane. Quant aux librairies catholiques, il n’y en a pas dans tous les diocèses. Ainsi, les personnes de ces régions qui veulent avoir un ouvrage catholique ont des difficultés à se les procurer. Nous nourrissons le souci que les enfants, les jeunes de ces régions puissent entretenir leur foi par des livres, revues et imprimés catholiques ; que les personnes à la recherche de Dieu puissent le faire d’une façon facile. C’est là une de nos préoccupations et un de nos défis.
Auparavant, quand paraissait un document officiel de l’Eglise, on ne savait pas combien de temps il faudrait attendre pour en avoir la traduction en vietnamien. De nos jours, il suffit de quelques semaines pour disposer de traductions assez bonnes en vietnamien, sans compter des traductions sur l’internet.
Le choix des lecteurs/lectrices montre que la soif de Dieu n’est pas du tourisme spirituel mais un désir de faire l’expérience de la rencontre et du dialogue avec Dieu.
Bien que l’internet soit très développé de nos jours et les différents moyens de communication électroniques très estimés, les supports papier attirent toujours les lecteurs/lectrices, particulièrement pour des recherches spécialisées approfondies.
Il y a 20 ans, si un livre de méditation ou un ouvrage venait de paraître, on se ruait dessus pour l’acquérir. Ce n’est plus le cas actuellement. Quand paraît un livre catholique, on se demande qui en est l’auteur, qui en est le traducteur. L’exigence de qualité est de plus en plus élevée, ce qui est une bonne chose.
Il semble que presque toutes vos Sœurs travaillent dans les librairies. Pourriez-vous présenter un peu la spiritualité de l’œuvre de Saint-Paul.
Nos Sœurs ne travaillent pas toutes en librairies même si l’intense activité de celles-ci peut le laisser à penser. Le charisme de notre Congrégation est d’utiliser les médias et les moyens de communication pour tout restaurer dans le Christ. C’est notre devise. Notre Père Fondateur, le chanoine Joseph Schorderet, a reçu l’inspiration d’utiliser les moyens de communication, la presse, l’imprimerie pour annoncer la Bonne Nouvelle. Il nous disait que si l’on ne vient pas à l’église pour entendre la prédication, alors vous proclamerez la Vérité de la foi sur les toits afin d’allumer la lumière de la foi dans le monde.
Consacrer sa vie au Christ est une chose importante et s’engager dans la mission apostolique reste toujours source de joie. Le charisme de notre Congrégation nous fournit des opportunités d’apporter notre contribution à l’Eglise locale et aux Commissions de la Conférence des Evêques du Vietnam : c’est aussi une source de joie. C’est encore une joie d’apporter notre part à la publication des messages de l’Eglise, d’aider les auteurs à publier leurs ouvrages, de voir quelqu’un qui a pu se relever dans la foi grâce à la lecture de la Bonne Nouvelle du Christ. Il y a de la joie dans l’espérance de tant de personnes qui aiment et vivent l’Evangile grâce aux livres, aux revues que nous publions ; de la joie parce que ce qu’on sème en silence va germer et croître ; de la joie dans nos efforts de dialogue pour qu’un ouvrage puisse voir le jour, conformément à la foi catholique, sans coupures ou sans annulation de la parution par la censure, et tant d’autres joies …
Cependant, à côté de ces joies, il y a des difficultés dans la mission et dans la vocation car nous manquons de personnel. Quand on parle de religieuses, on pense tout de suite aux Sœurs dans les écoles maternelles et enfantines, dans les hôpitaux, dans les chorales ou les collectivités. Mais on ne pense nullement aux bibliothécaires, aux Sœurs qui œuvrent dans les librairies et les maisons d’édition.
L’interview original (en vietnamien)
2020
Les premiers pas…
LES PREMIERS PAS D’UNE SŒUR DE SAINT PAUL EN ENTREPRISE
Le monde du travail en général n’a toujours pas été facile. Pire aujourd’hui où il évolue au rythme non seulement de la concurrence, mais aussi et surtout d’un marché en perpétuelle croissance, obligeant des entreprises à plus d’exigence : C’est cet univers que découvre depuis quelque temps Sœur Marie Jean NGONO MINKOE du Cameroun.
Il y a peu, la Religieuse terminait son apprentissage en Infographie auprès d’un institut de formation reconnu. Elle ne connaîtra pas le chômage décrié dans le pays, car la Supérieure Générale l’a aussitôt envoyé à l’Imprimerie Saint-Paul de Yaoundé section PAO. Nous l’avons rencontrée :
Question 1 : Les Chefs d’entreprise et les Directeurs des ressources humaines déplorent l’ignorance dans laquelle se trouvent les jeunes diplômés concernant la réalité du monde du travail. Qu’en dites-vous ?
Je comprends parfaitement la gêne des patrons vis-à-vis des jeunes diplômés. La fin des études ne rime pas forcément avec expérience du terrain ; nous avons certes mérité notre diplôme mais nous ne sommes pas véritablement prêts pour un rendement en entreprise qui intègre d’autres paramètres. A l’Ecole de formation, le programme des études est bien structuré et connu dès la rentrée des cours, l’apprenant peut s’organiser facilement.
Par contre, les habitudes de l’entreprise, la rigueur et les délais de livraison, sont des réalités à découvrir et Il faut pouvoir gérer le stress !
Je pense qu’il faut un temps d’adaptation dans l’entreprise. Pour prendre le pouls, se faire une place, rattraper le train en marche et enfin travailler à atteindre la vitesse de croisière.
Question 2 : Vous avez obtenu votre diplôme avec une mention Très bien, un bagage théorique très solide. Vous confère-t-il une assurance par rapport au côté pratique et l’expérience sur le terrain ?
Bien qu’ayant obtenu mon diplôme avec mention Très bien, je ne parlerai pas de l’assurance à cent pour cent ! J’ai des appréhensions comme j’ai déjà dit plus haut, il faut un temps pour que je m’imprègne des réalités du terrain. Je suis disposée à m’adapter aux exigences, au stress inévitable. Je sais aussi que la communication et la bonne relation avec les clients qui sont de règle, ne sont pas gagnées d’avance !
Question 3 : Le respect de la hiérarchie, le travail en équipe, la pression des délais et la rigueur des horaires sont un ensemble d’éléments sur lesquels l’Imprimerie Saint Paul tient : En avez-vous conscience?
Je me reconnais comme religieuse et fille de Joseph SCHORDERET notre père Fondateur, envoyée en mission à l’imprimerie Saint Paul de Yaoundé par la Supérieure générale. Je me sens donc en famille, et même si j’arrive au moment où l’imprimerie est en pleine restructuration, j’ai la joie mais aussi la responsabilité à mon niveau d’aider la Maison à retrouver son éclat et son identité première. Vu sous cet angle là et avec la grâce de Dieu, je pense pouvoir m’y faire.
Propos recueillis par Marcelline MANGA à Yaoundé.
2020
Témoignage
Sœur Marcelline MANGA, Déléguée à une Assemblée générale annuelle : elle témoigne
Supérieure de l’unique Communauté de Yaoundé depuis plus d’une année, j’ai participé pour la première fois à l’Assemblée Générale annuelle de la Conférence des Supérieures majeures et délégués du Cameroun (CSMDC), en qualité de déléguée de la Supérieure Générale qui, conformément aux statuts de l’association, m’en a donné procuration.
Je l’avais appris autre fois sur les bancs de l’école : la tenue d’une assemblée générale constitue une procédure obligatoire que l’organisme associatif doit réaliser. En effet, d’importantes décisions relatives à son fonctionnement se prennent lors d’une assemblée générale annuelle. C’est pourquoi il convient de ne pas négliger son organisation. Réglementation, convocation, déroulement.
La 42e Assemblé générale annuelle à laquelle j’ai participé de l’intérieure du 02 au 07 mars 2020 à Yaoundé, m’a donné de mieux comprendre mon cours d’antan; bien que ma renommée de communicatrice ayant devancé à l’auguste Assemblée, mon statut de Supérieure de Communauté. Dès l’entame des travaux, il m’a été confié avec deux jeunes moines (capucin et cistercien), la responsabilité de la production du Communiqué final. Je devais aussi mener d’autres actions de communication (émission de radio, article de presse, et prises de vues).
Il m’a fallu une grâce supplémentaire pour y arriver, car ce que certains trouvaient comme un acquis pour une Sœur de Saint Paul, était pour moi un véritable défi. Mes coéquipiers étaient comme moi sans expérience. Je n’avais jamais pensé être responsable de Communauté encore moins représenter la Supérieur Générale à une instance aussi élevée, composée d’hommes et de femmes consacrées riches d’expérience ! Mais je puis affirmer aujourd’hui qu’une rencontre de personnes consacrées a quelque chose de spécial : la conscience permanente de la présence de Jésus qui fait primer dans les débats, les élections, et même l’adoption du procès-verbal : le respect, la considération et même l’amour de l’autre.
Tout au long des assises les supérieurs majeurs m’ont témoigné de la tendresse, et n’ont cessé de me rassurer, de m’encourager « Tu y arriveras ma Sœur » disaient la plupart « tu es une Sœur de Saint Paul, la communication c’est votre affaire ». Et moi de me rendre à l’évidence que ce n’était donc pas seulement la Supérieure générale que je représentais dans cette assemblée, mais toute une Famille apostolique pleine d’histoire!
Heureusement, le moment venu, l’Assemblée a vivement salué la mouture du communiqué final soumise à son appréciation. Cette expérience m’a profondément remuée, et permis de réfléchir sur la place de la Sœur de Saint Paul dans l’univers de la vie consacrée et de la communication catholique au Cameroun ?
Tout en remerciant grandement la Supérieure Générale qui m’a ouverte à cette belle expérience. Je rends grâce à Dieu pour le chanoine Joseph SCHORDERET notre Père Fondateur et Sainte Marguerite BAYS dont les esprits m’accompagnent. /
2020
Message de Sœur Agnès-Thérèse pour l’Année de La Parole de Dieu
Chères Sœurs,
Durant l’année 2019, nous nous sommes mises à l’école de saint Paul pour devenir en tout et partout ses imitateurs. Ce fut pour nous l’occasion de nous laisser imprégner de son esprit qui nous configure au Christ. Que Dieu soit loué pour toutes les grâces reçues et rayonnées.
En cette année 2020 le Pape François institue le Dimanche de la Parole de Dieu (3e dimanche du temps ordinaire – 26 janvier cette année.) François insiste sur le fait que «ce jour consacré à la Bible veut être non pas «une seule fois par an», mais un événement pour toute l’année, parce que nous avons un besoin urgent de devenir familiers et intimes de l’Ecriture Sainte et du Ressuscité». C’est dans son sillage que je nous invite à faire de l’année 2020, une Année de la Parole de Dieu.
Écoute et contemplation
A l’écoute et dans la contemplation de la Parole, l’Esprit Saint nous fait goûter la connaissance intime et vraie du Seigneur et nous donne la grâce de le rencontrer dans le cœur de nos Sœurs et dans le cœur de tous les hommes. Constitutions 48
Voici que je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. Ap 3,20. Que la Parole du Seigneur soit nourriture et lieu de rencontre privilégié où nous laissons Dieu parler à notre cœur, nous recréer et nous faire croître dans l’amour, l’unité et le témoignage de foi.
Chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Évangile d’où surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui. Joie de l’évangile n° 11.
J’exhorte chaque communauté, y compris celles qui font déjà des rencontres régulières autour de la Parole, à faire preuve d’ingéniosité et de ferveur pour vivre intensément cette année de la Parole de Dieu.
La Vierge Marie a vécu la béatitude de celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Luc 1, 45. Que «l’écoute de la Parole nous ouvre la porte du sentier des Béatitudes, du chemin de la sainteté».
Bien fraternellement je vous embrasse.
Fribourg, le 25 janvier 2020
Sœur Agnès-Thérèse DIENE
2019
Des engagements durables!
«Père Saint, dans ton amour infini, Tu m’as choisie pour suivre Jésus ton Fils, dans le don de sa vie pour le salut du monde. Je me consacre à toi en faisant vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance selon les Constitutions de la Congrégation des Sœurs de Saint-Paul.» (Extrait de l’Acte de profession). C’est en ces termes que nos jeunes Sœurs s’inscrivent dans la lignée de celles qui ont répondu à l’appel de Dieu dans l’Œuvre de Saint-Paul.
Professions
Sr Solange Aimée RAKOTOZAFY (de Madagascar)
1ère profession: 29 juin 2019 à Antsirabe/Madagascar
Sr Mathilde-Josélyne NSHIMIRIMANA (du Burundi)
Profession perpétuelle: 08 décembre 2019 à Bujumbura/Burundi
Appelées à annoncer l’Evangile avec l’ardeur de saint Paul, par l’offrande de leur vie et par les médias: c’était il y a 50 ans, 60 ans, 70 ans!
Jubilé de 50 ans de profession: 09 juin 2019 à Fribourg
Sr Jeanne-Christiane DEGBEY (du Bénin)
Jubilé de 60 ans de profession: 08 décembre 2019 à Fribourg
Sr Marthe-Edith NGUYEN THI SUU (du Vietnam)
Sr Marie-Philippe ANATOLE (de Martinique)
Sr Eliane-Ida CHAMMARTIN (de Suisse)
Jubilé de 70 ans de profession: 08 décembre 2019 à Fribourg
Sr Marguerite-Christiane BERSET (de Suisse)
Sous des cieux variés, dans des activités apostoliques bien repérables, activités qui campaient chacune dans son «être Sœur de Saint-Paul». Quand l’activité professionnelle a cessé, est-on encore religieuse? Sœur de Saint-Paul? Oui bien sûr! La reconnaissance jaillit de nos cœurs pour toute la mission accomplie concrètement par chacune. Mais nous sommes aussi dans l’action de grâce pour la fidélité de chacune au oui d’alliance avec son Dieu, de ses jeunes années. En ce 8 décembre 2019 les visages joyeux de nos Sœurs jubilaires, leur foi vivante dans la lumière du Christ plus grande que nos ténèbres humaines, attestent qu’évangéliser, c’est attirer au Christ par le seul témoignage de sa vie. L’annonce de l’Evangile prend chair dans les gestes les plus simples de service et d’attention aux autres de la vie quotidienne. C’est ainsi que chacune, selon sa grâce, est communication pour notre monde de la Bonne nouvelle: Dieu s’est fait l’un de nous et demeure avec nous.