2020
2020
Sœur Marie-Paul: “L’Esprit Saint m’aide et mes consœurs me soutiennent.”
Sur Ta Parole, je jetterai le filet !
La réponse de Pierre à Jésus : «Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre, mais sur ta parole, je jetterai le filet» (Luc 5,5), est pour moi le roc sur lequel je construis ma vie à la suite du Christ.
Issue d’une famille catholique, d’une fratrie de 7 enfants, j’ai reçu de mes parents une éducation classique dans la foi. Une foi qui montrait un Dieu puissant et punissant souvent. A cause de la peur, j’obéissais facilement à mes parents pour aller à la messe et dire le chapelet, mais je n’en comprenais pas encore le sens. Je faisais tout comme une machine.
A l’âge de 12 ans, je regardais à la télévision un reportage sur les inondations, survenues dans le Nord du Vietnam noyé sous les eaux. Il y eut beaucoup de victimes et de sinistrés. Ce «spectacle» a été une expérience marquante dans ma vie. En effet, après cette inondation, de nombreuses religieuses sont venues pour apporter leur soutien par des soins aux malades, des distributions de nourriture et un accompagnement des personnes, choquées par cette catastrophe. Je me disais : quand je serais grande, je voudrai être comme elles pour aider les pauvres. Et c’est comme ça que Dieu semait ma vocation religieuse !
A 20 ans, je demandais la bénédiction de mes parents pour entrer dans une Congrégation. Ils n’étaient pas d’accord tout de suite, car dans ma parenté, certaines religieuses avaient quittées la vie consacrée. Mes parents avaient peur que je suive le même chemin, ce qui aurait été une honte pour eux. C’est pourquoi ils m’ont conseillé de rester à la maison, mais je me sentais profondément attirée par une vie religieuse, et non par celle d’un couple. Un prêtre de mon voisinage me fait connaitre l’Œuvre de Saint-Paul, et c’est là que je « me jette à l’eau» pour répondre à l’appel que je ressens.
Dieu est Amour
Vivant dans la vie religieuse, je découvre un nouveau visage de Dieu : Il est Amour. Il m’aime et me conduit à travers toutes sortes de couleurs de vie. Il m’encourage et me dit comme Il a dit à Pierre : «Avance au large et jetez vos filets pour pêcher» (Luc 5, 4b). Pierre, sans hésitation sur la parole de son Maître, m’apprend à avancer comme lui dans la confiance, en accomplissant la mission que l’Œuvre de Saint-Paul me confie. Je sais qu’Il ne me laisse pas toute seule. L’Esprit Saint m’aide et mes consœurs me soutiennent.
En relisant tout ce que notre Père Fondateur et nos Sœurs ainées ont vécu comme difficultés pour construire notre Congrégation et accomplir leur mission, je découvre qu’ils étaient vraiment les disciples de Pâques. Ils avaient reconnu la voix du Ressuscité et ont osé jeter leur filet par notre apostolat spécifique. Et nous aujourd’hui, nous sommes leurs fruits. Ils ont semé et nous chargent de moissonner. Ainsi se poursuit l’annonce de l’Evangile de Jésus-Christ par la presse et autres nouveaux médias. C’est notre apostolat spécifique inspiré par l’Esprit Saint à notre Fondateur.
Un petit temps de passage à la Maison-Mère m’apporte une expérience d’espérance. L’espérance que tout ce que nous semons aujourd’hui, portera des fruits demain pour la nouvelle génération. En vivant avec nos sœurs ainées, une joie profonde me saisit par leur prière fidèle, leur amour fraternel et leur service silencieux. Elles donnent le meilleur d’elles-mêmes jusqu‘à la fin de leur vie. De nouveau, la spiritualité de l’Œuvre de Saint-Paul me réjouit et m’invite à devenir disciple de Pâques comme elles et celles qui partagent déjà la vie du Ressuscité. Je redis à Jésus :
Maitre, sur Ta Parole, je jetterai le filet…
Sr Marie-Paul Trần Thị Yến Linh
2020
Les premiers pas…
LES PREMIERS PAS D’UNE SŒUR DE SAINT PAUL EN ENTREPRISE
Le monde du travail en général n’a toujours pas été facile. Pire aujourd’hui où il évolue au rythme non seulement de la concurrence, mais aussi et surtout d’un marché en perpétuelle croissance, obligeant des entreprises à plus d’exigence : C’est cet univers que découvre depuis quelque temps Sœur Marie Jean NGONO MINKOE du Cameroun.
Il y a peu, la Religieuse terminait son apprentissage en Infographie auprès d’un institut de formation reconnu. Elle ne connaîtra pas le chômage décrié dans le pays, car la Supérieure Générale l’a aussitôt envoyé à l’Imprimerie Saint-Paul de Yaoundé section PAO. Nous l’avons rencontrée :
Question 1 : Les Chefs d’entreprise et les Directeurs des ressources humaines déplorent l’ignorance dans laquelle se trouvent les jeunes diplômés concernant la réalité du monde du travail. Qu’en dites-vous ?
Je comprends parfaitement la gêne des patrons vis-à-vis des jeunes diplômés. La fin des études ne rime pas forcément avec expérience du terrain ; nous avons certes mérité notre diplôme mais nous ne sommes pas véritablement prêts pour un rendement en entreprise qui intègre d’autres paramètres. A l’Ecole de formation, le programme des études est bien structuré et connu dès la rentrée des cours, l’apprenant peut s’organiser facilement.
Par contre, les habitudes de l’entreprise, la rigueur et les délais de livraison, sont des réalités à découvrir et Il faut pouvoir gérer le stress !
Je pense qu’il faut un temps d’adaptation dans l’entreprise. Pour prendre le pouls, se faire une place, rattraper le train en marche et enfin travailler à atteindre la vitesse de croisière.
Question 2 : Vous avez obtenu votre diplôme avec une mention Très bien, un bagage théorique très solide. Vous confère-t-il une assurance par rapport au côté pratique et l’expérience sur le terrain ?
Bien qu’ayant obtenu mon diplôme avec mention Très bien, je ne parlerai pas de l’assurance à cent pour cent ! J’ai des appréhensions comme j’ai déjà dit plus haut, il faut un temps pour que je m’imprègne des réalités du terrain. Je suis disposée à m’adapter aux exigences, au stress inévitable. Je sais aussi que la communication et la bonne relation avec les clients qui sont de règle, ne sont pas gagnées d’avance !
Question 3 : Le respect de la hiérarchie, le travail en équipe, la pression des délais et la rigueur des horaires sont un ensemble d’éléments sur lesquels l’Imprimerie Saint Paul tient : En avez-vous conscience?
Je me reconnais comme religieuse et fille de Joseph SCHORDERET notre père Fondateur, envoyée en mission à l’imprimerie Saint Paul de Yaoundé par la Supérieure générale. Je me sens donc en famille, et même si j’arrive au moment où l’imprimerie est en pleine restructuration, j’ai la joie mais aussi la responsabilité à mon niveau d’aider la Maison à retrouver son éclat et son identité première. Vu sous cet angle là et avec la grâce de Dieu, je pense pouvoir m’y faire.
Propos recueillis par Marcelline MANGA à Yaoundé.
2020
Témoignage
Sœur Marcelline MANGA, Déléguée à une Assemblée générale annuelle : elle témoigne
Supérieure de l’unique Communauté de Yaoundé depuis plus d’une année, j’ai participé pour la première fois à l’Assemblée Générale annuelle de la Conférence des Supérieures majeures et délégués du Cameroun (CSMDC), en qualité de déléguée de la Supérieure Générale qui, conformément aux statuts de l’association, m’en a donné procuration.
Je l’avais appris autre fois sur les bancs de l’école : la tenue d’une assemblée générale constitue une procédure obligatoire que l’organisme associatif doit réaliser. En effet, d’importantes décisions relatives à son fonctionnement se prennent lors d’une assemblée générale annuelle. C’est pourquoi il convient de ne pas négliger son organisation. Réglementation, convocation, déroulement.
La 42e Assemblé générale annuelle à laquelle j’ai participé de l’intérieure du 02 au 07 mars 2020 à Yaoundé, m’a donné de mieux comprendre mon cours d’antan; bien que ma renommée de communicatrice ayant devancé à l’auguste Assemblée, mon statut de Supérieure de Communauté. Dès l’entame des travaux, il m’a été confié avec deux jeunes moines (capucin et cistercien), la responsabilité de la production du Communiqué final. Je devais aussi mener d’autres actions de communication (émission de radio, article de presse, et prises de vues).
Il m’a fallu une grâce supplémentaire pour y arriver, car ce que certains trouvaient comme un acquis pour une Sœur de Saint Paul, était pour moi un véritable défi. Mes coéquipiers étaient comme moi sans expérience. Je n’avais jamais pensé être responsable de Communauté encore moins représenter la Supérieur Générale à une instance aussi élevée, composée d’hommes et de femmes consacrées riches d’expérience ! Mais je puis affirmer aujourd’hui qu’une rencontre de personnes consacrées a quelque chose de spécial : la conscience permanente de la présence de Jésus qui fait primer dans les débats, les élections, et même l’adoption du procès-verbal : le respect, la considération et même l’amour de l’autre.
Tout au long des assises les supérieurs majeurs m’ont témoigné de la tendresse, et n’ont cessé de me rassurer, de m’encourager « Tu y arriveras ma Sœur » disaient la plupart « tu es une Sœur de Saint Paul, la communication c’est votre affaire ». Et moi de me rendre à l’évidence que ce n’était donc pas seulement la Supérieure générale que je représentais dans cette assemblée, mais toute une Famille apostolique pleine d’histoire!
Heureusement, le moment venu, l’Assemblée a vivement salué la mouture du communiqué final soumise à son appréciation. Cette expérience m’a profondément remuée, et permis de réfléchir sur la place de la Sœur de Saint Paul dans l’univers de la vie consacrée et de la communication catholique au Cameroun ?
Tout en remerciant grandement la Supérieure Générale qui m’a ouverte à cette belle expérience. Je rends grâce à Dieu pour le chanoine Joseph SCHORDERET notre Père Fondateur et Sainte Marguerite BAYS dont les esprits m’accompagnent. /
2020
Message de Sœur Agnès-Thérèse pour l’Année de La Parole de Dieu
Chères Sœurs,
Durant l’année 2019, nous nous sommes mises à l’école de saint Paul pour devenir en tout et partout ses imitateurs. Ce fut pour nous l’occasion de nous laisser imprégner de son esprit qui nous configure au Christ. Que Dieu soit loué pour toutes les grâces reçues et rayonnées.
En cette année 2020 le Pape François institue le Dimanche de la Parole de Dieu (3e dimanche du temps ordinaire – 26 janvier cette année.) François insiste sur le fait que «ce jour consacré à la Bible veut être non pas «une seule fois par an», mais un événement pour toute l’année, parce que nous avons un besoin urgent de devenir familiers et intimes de l’Ecriture Sainte et du Ressuscité». C’est dans son sillage que je nous invite à faire de l’année 2020, une Année de la Parole de Dieu.
Écoute et contemplation
A l’écoute et dans la contemplation de la Parole, l’Esprit Saint nous fait goûter la connaissance intime et vraie du Seigneur et nous donne la grâce de le rencontrer dans le cœur de nos Sœurs et dans le cœur de tous les hommes. Constitutions 48
Voici que je me tiens à la porte, et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. Ap 3,20. Que la Parole du Seigneur soit nourriture et lieu de rencontre privilégié où nous laissons Dieu parler à notre cœur, nous recréer et nous faire croître dans l’amour, l’unité et le témoignage de foi.
Chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Évangile d’où surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui. Joie de l’évangile n° 11.
J’exhorte chaque communauté, y compris celles qui font déjà des rencontres régulières autour de la Parole, à faire preuve d’ingéniosité et de ferveur pour vivre intensément cette année de la Parole de Dieu.
La Vierge Marie a vécu la béatitude de celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Luc 1, 45. Que «l’écoute de la Parole nous ouvre la porte du sentier des Béatitudes, du chemin de la sainteté».
Bien fraternellement je vous embrasse.
Fribourg, le 25 janvier 2020
Sœur Agnès-Thérèse DIENE