L’espérance ne déçoit pas. Rm 5,5
Chaque année, pour nous préparer à la fête de Pâques l’Eglise nous invite à la conversion. La Parole de Dieu durant ce temps de Carême nous interpelle en ce sens : Voici le temps favorable, voici le jour du salut– 2 Co 6,2 ; Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle – Mt 1,15.
La conversion, c’est ici et maintenant
La conversion est urgente, « c’est ici et maintenant ». N’allons pas attendre d’être près de mourir pour nous convertir ! Rappelons-nous la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare Lc 16,19-31. L’homme riche n’a pas pu profiter de son ici et maintenant. Dans le séjour des morts il se rendait compte de ses erreurs et regrettait amèrement sa situation.. Il ne pouvait plus rien faire malgré son ardent désir de voir ses frères se convertir.
Le Carême ! Que ce ne soit pas une routine pour nous, mais qu’il soit un temps pour nous renouveler, un temps favorable pour entrer en nous-même et en même temps sortir à la rencontre aimante des autres. S’ouvrir aux autres est un signe de l’amour de Dieu, c’est le but ultime de notre relation à Dieu. « Aimer c’est tout donner », nous apprend sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
Pour réaliser ce programme le temps est court : « 80 pour les plus vigoureux » déclare le psaume 89,10. C’est donc une chance de pouvoir vivre ce « ici et maintenant » comme un moment favorable qui nous est proposé par l’Auteur de la vie.
Nous avons une espérance qui ne trompe pas Rm 5,5, malgré tout ce que nous vivons, de facile ou d’ardu. Nous avons cette joyeuse espérance : notre Sauveur paraîtra dans la gloire. (Antienne). Pour vivre cette conversion, l’Eglise nous propose un trépied qui forme un tout si non le sens du Carême boiterait : La prière, le jeûne, le partage.
En cette année jubilaire que ce temps de Carême soit spécialement un temps béni, un temps plein d’espérance.
Sœur Fanja Angéline Rasoamanarivo